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Pourquoi demander une messe ?

  • Photo du rédacteur: Evosyte
    Evosyte
  • 12 mars
  • 2 min de lecture

Cette pratique est enracinée dans la grande Tradition de l’Église. Dès les premiers siècles, les prêtres ont prié à des intentions particulières, comme en témoignent les prières eucharistiques anciennes – dans le monde latin, le canon romain, dont on trouve les traces écrites les plus anciennes chez saint Ambroise (vers 380) : « Souviens-toi, Seigneur, de tes serviteurs (de N. et N.) et de tous ceux qui sont ici réunis, dont tu connais la foi et l’attachement. » ; « Nous t’offrons ou ils t’offrent pour eux-mêmes et tous les leurs » ; « Souviens-tu de tes serviteurs (de N. et de N.) qui nous ont précédés, marqués du signe de la foi, et qui dorment dans la paix »…


Cette pratique est aussi fondée spirituellement. Il s’agit pour le fidèle donateur de l’offrande d’apporter une intention particulière à la célébration de l’eucharistie, en s’associant lui-même plus intimement au Christ qui s’offre au Père pour le salut du monde – « Que l’Esprit Saint fasse de nous une éternelle offrande à ta gloire. »


 Naissant de la prière du demandeur, cette offrande dépasse un rapport interpersonnel et atteint une dimension véritablement ecclésiale puisqu’elle « contribue au bien de l’Église » (Code de droit canonique).


Cette pratique enfin n’a pas pour but direct de « payer » une messe, mais de soutenir matériellement la vie de l’Église. Saint Thomas d’Aquin soulignait que l’offrande paye non la messe elle-même mais la subsistance du prêtre. La demande d’application d’une intention par messe et par prêtre et le versement d’une somme d’argent qui l’accompagne permet de contribuer à « l’honnête subsistance du clergé » (Code de droit canonique).

Ainsi donc, s’il est légitime d’offrir des messes pour des intentions particulières, pour chaque demande, le montant reste indicatif. À chaque fois, le donateur doit pouvoir s’entendre dire : « Vous pouvez donner plus, vous pouvez donner moins, chacun donne selon ses possibilités ». En France, par souci d’homogénéité entre les diocèses, un montant indicatif es donné. En 2021, il est de 18 €.


Père Sébastien de GROULARD

Article paru dans « Église en Loire-Atlantique » - Hors-série 2021



 
 
 

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